Narcisse transi
sur La Cour d'Obéron au format (146 Ko)
Deux estions et n'avions qu'ung cuer S'il est mort, force est que devie, Voire, ou que je vive sans vie Comme les images, par cuer, Mort ! François Villon, extrait du Testament. Synopsis : Les PJ sont invités à un vernissage et à une "snuff party" organisée par le Prince. Tout le gratin branché de la Camarilla parisienne, mêlé à une sélection triée sur le volet d'artistes, de critiques et d'intellectuels mortels, se retrouve donc au cours de la soirée. Le Prince reste toutefois ...Contient : et de (51)(...) Celui-ci affiche un libertinage raffiné, collectionne les conquêtes mortelles et immortelles avec un mélange de grâceet decynisme inimitable. Garance souffre des infidélités de son amant, surtout lorsqu'il la fait participer à ses rencontres galantes, et finit par perdre l'illusion de rester la première dans son coeur. (...)
Law est le contrôleur général des finances de France, le fondateur de la Compagnie Française des Indes, et vient de lancer une banque d'escompteet dedépôt qui enflamme les spéculateurs parisiens... C'est dire si la place occupée par le jeune Mac Ferton est importante. (...)
La Révolution, en abattant l'Ancien Régime, sape également l'Hégémonie Toreador. Une coalition disparate de Ventrues, de Brujahet deTremere soutient les révolutionnaires éclairés de 1789. Au milieu de la tourmente, Beatrix essaie de maintenir son pouvoir. (...)
Très bien renseigné (par la sanglante Madame Guil), il sait que les Ventrues ont liquidé au cours de l'Empire et des premiers mois de la Restauration un certain nombre de leurs adversaires, et il se sert de ces renseignements pour acheter le soutien Ventrue. Cependant, son pouvoir reste fragile jusqu'en 1852 : les révolutions de 1830et de1848 sont fomentées par des opposants à l'Hégémonie Toreador. La première moitié du XIX° siècle, politiquement incertaine, artistiquement très active, le rapproche encore de Narcisse. (...)
Toute l'hégémonie Toreador tremble devant le Prince, sorti renforcé de l'épreuve. Une situation qui laisse amers nombre de ses opposantset deses alliés de dernière heure... 6. La machination du Révérend : Le Révérend, pour sauver sa non-vie, a bien sûr rallié le camp de Villon lorsque le Prince a persécuté les Anarques. (...)
Il ne faut que quelques secondes à Villon pour peser tout cela, un intervalle très court où il joue la surprise et l'incrédulité en faisant semblant de lireet derelire la lettre apportée par le Révérend. Pour couper court à toute initiative, il entre très vite dans une colère terrible - une de ses colères terrifiantes qui font trembler toute l'Hégémonie Française ( N'oublions pas que Villon est par le sang très proche de Caïn, qu'il dispose d'un charisme rayonnant -8 ! (...)
- Cosimo, le Régent Tremere, courtois mais manifestement à l'affût. - Penelope Steinberg , une Malkavian présentant un mélange détonant d'éléganceet depulsions fantasques. Le Révérend fera une entrée remarquée car menant avec lui une cohorte d'admirateurset deparasites. Le Révérend lui-même joue la modestie avec un art consommé, mais on devine le masque derrière lequel l'Ancien dissimule son orgueil et son ambition. (...)
Vrombissements de gros cubes dans la rue, et quatre bikers s'arrêtent devant la galerie, la stereo branchée sur un morceau hardcore qui fait trembler les vitres de toute la rue. Il s'agit de Wolker, Ludmilaet dedeux punks (de vrais punks, crêtes respectivement vert fluo et orange électrique, épingles à nourrice plantées un peu partout, qui ont été étreints dans les années 70). (...)
Alors qu'ils pénètrent dans le palais, ils aperçoivent dans l'ombre plusieurs groupes de gorilles en costumes trois pièces, munis d'oreillettes, de lunettes infra-rougeet depistoletsmitrailleurs. Dans le grand hall du Louvre, le fauteuil Louis XV qui sert ordinairement de trône à Villon est bien installé sous la Victoire de Samothrace, mais il est vide. (...)
Selon ses dires, Villon tournerait en rond comme une bête en pleurant des larmes de sang, se serait à moitié défiguré avec ses ongles et passerait par des phases alternées de rageet dedésespoir. Il ne s'exprimerait plus qu'en Moyen Français (le Français parlé au XV° siècle, langue maternelle du Prince), tenant des propos dépourvus de cohérence, et semblerait complètement désappointé par tous les accessoires technologiques (Télévision, téléphone, interrupteurs. (...)
Les allées sont occupées par cinq sarcophages somptueux, d'origine romaine, sans doute arrachés au sous-sol de l'antique Lutèce. Ils sont garnis de coussins brodés, d'étoffes précieuseset desoieries. Au centre de la nef se trouve le Transi d'or massif sculpté par Rodin et représentant Narcisse. (...)
Il s'agit d'une statue de taille humaine représentant Narcisse nu, en train de s'admirer dans un petit miroir à main. La partie gauche montre un corps magnifique, éclatant de jeunesseet debeauté ; la partie droite montre les membres décharnés d'un cadavre, découvrant le crâne et le squelette sous une peau effilochée. (...)
Le siège est en vieux chêne décoré de plaques d'ivoire sculpté représentant de ravissants petits personnages Renaissance, livrés à des scènes galantes dans des décors stylisés d'intérieurset dejardins. Les accoudoirs et le fond de la cathèdre sont brillants à force d'avoir été polis, comme par un long usage. (...)
Elle est corsetée dans une robe de Brocart chatoyant, le cou auréolé par une fraise compliquée et diaphane, et ses cheveux blond vénitiens sont rassemblés en une coiffure savante semée de perleset depierres précieuses. Outre le rayonnement qui émane de sa personne, son siège devrait frapper les PJ, puisqu'il s'agit de celui qui se trouve juste sous le tableau. (...)
La façade de la maison est protégée par une haute grille de fer forgé, aux barreaux tordus, rongés de rouilleet deplantes grimpantes. La porte de la grille est fermée à clef et agglomérée par la rouille, mais un vampire, en usant de sa force surnaturelle, pourra la débloquer sans problème - ou bondir par-dessus. (...)
Fouiller les tiroirs permet de retrouver d'antiques jeux de cartes, de ravissantes montres à gousset définitivement arrêtées, un éventail qui se déchire si on le touche, plusieurs paires de gant de bal jaunis par le temps... Des tableaux ornent les murs ; si les PJ les nettoient des toiles d'araignéeet dela poussière, ils tomberont sur une galerie de portraits d'acteurs de la commedia dell'arte, que des amateurs éclairés pourront attribuer à Watteau12 . (...)
Un grand âtre contient des cendres agglomérées en traînées noirâtres par l'eau de pluie et deux grandes crémaillères rouillées. Au-dessus de la cheminée est suspendue toute une batterie de marmites, de poëleset decasseroles de cuivre corrodé, grouillantes d'araignées. Sur la table de bois rustique, garnie de trois chaises branlantes aux sièges de paille crevés, tout un couvert d'argenterie est méthodiquement rangé sous une épaisse 12 Antoine Watteau, 1684-1721. (...)
Coloriste délicat, dessinateur exceptionnel, il renouvelle la peinture française en imposant un style fait de poèsieet denostalgie. Une partie importante de son oeuvre est consacrée aux scènes de comédie. couche de poussière, ainsi qu'un vieux chiffon à demi décomposé - comme si un domestique avait abandonné là son travail d'astiquage. Sous une fenêtre, un grand évier de pierre garni d'une immense pompe à eau - engorgée de rouilleet detoiles d'araignée - est encore encombré de vaisselleet decasseroles, soudées par une saleté vieille d'un siècle. Dans un coin, un jeu de balais de crinet deplumeaux pourrissent sous des toiles d'araignée poussièreuses. Un vaisselier contient un grand couvert en porcelaine fine, garnie de petits personnages régence, aux couleurs fanées par la poussière. (...)
Sous une épaisse couche de toiles d'araignées, le couvert est mis : une nappe en dentelle s'effiloche, des couverts de porcelaineet decristal prennent la poussière, un sédiment noirâtre stagne au fond de belles carafes à vin. Trois tableaux ornent les murs. Nettoyés des toiles d'araignéeet dela poussière, ils révèlent deux natures mortes très académiques encadrant une Vanité du XVII° siècle, d'une austérité toute janséniste. (...)
Boudoir : Une petite pièce borgne, garnie de tapis de Perse mangés de mites, d'un guéridon Empire piquéet detrois bergères aux rembourages affaissés. Des gravures libertines du XVIII° siècle sont accrochées aux boiseries pourrissantes qui garnissent les murs. (...)
Cabinet de toilette : Une petite pièce surchargée : elle contient une table de toilette (garnie d'un bassin et d'un broc gracieux en faïence), une table de maquillage garnie d'un miroir ovale piqué, surchargée de boîtes à fards, de flacons de parfum éventés où ne stagnent plus que des résidus grisâtres, de brosses moisies, de vieux peignes d'ivoire, de fers à friser, de ciseauxet depinces à épiler corrodés, d'une foule de rubans fanés et effilochés... On trouve un désordre semblable de cosmétiques sur plusieurs étagères, le tout recouvert d'une épaisse couche de poussièreet detoiles d'araignée. Une grande psyché piquée occupe un angle. 9. Bibliothèque : Une pièce de larges dimensions, dotée d'une porte donnant sur le bureau, d'une autre donnant sur le couloir, d'une fenêtre donnant sur le jardin. (...)
Cette bibliothèque contient les oeuvres complètes de la plupart des grands auteurs de langue anglaiseet delangue française des XVIII° et XIX° siècles. Certains ouvrages sont dédicacés par leurs auteurs à "Lord Kenningmore" - entre autres "Notre-Dame de Paris", de Victor Hugo, "La reine Margot" par Alexandre Dumas ou les "Poèmes barbares" par Leconte de Lisle. (...)
La documentation sur le Paris médiéval que votre éminent ami m'a fait parvenir, par l'intermédiaire de vos soins attentionnés, est saisissante de vieet deprécision historique. Je devine chez le Chevalier un de ces grands esprits qui savent mettre les méthodes scientifiques du siècle précédent au service de la passion historique du nôtre. (...)
Les enseignements que j'ai ainsi reçus vont donner un relief nouveau à mon roman. J'envisage de remanieret dedévelopper le rôle de la cour des miracles dans l'intrigue, pour exploiter l'extraordinaire corpus d'anecdotes exposées à ce sujet par le Chevalier. (...)
Je vous dois, Milord, une reconnaissance inépuisable pour votre concours dans cette entreprise. Assurez également le Chevalier de ma gratitudeet demon admiration dans les termes les plus forts, et insistez auprès de lui pour qu'il me fasse l'honneur de sa présence avec vous à l'une de nos séances hebdomadaires du Cénacle. (...)
Quatre autres liasses, liées chacune par un ruban noir, rassemblent des rapports datés respectivement de 1805 à 1817, de 1828 à 1830et de1848 à 1855. Tous ces rapports sont signés "Alistair" ou "Narcisse", mais ont été rédigés par la même écriture élégante et désuète. (...)
Les rapports de 1848 sont très alarmants : la révolution de 48 est provoquée par les Brujah, et tous les vampires des autres clans ont manifestement craint une seconde "Terreur". Cela a permis à Villon de les rassembler autour de luiet decontrer les Brujah en favorisant l'arrivée au pouvoir du "Prince-président" Louis-Napoléon Bonaparte, puis en soutenant le coup d'état du 2 décembre 1851. (...)
ville est exsangue. Elle ne tardera plus à tomber. Il serait opportun d'abandonner le soutien aux Brujahet derassembler les forces contre-révolutionnaires. Demain, la victoire est complète. Après-demain, la situation nous échappe. (...)
Un escalier mène au vestibule, une porte étroite donne sur le Cellier, une autre sur la cave à charbon. Des centaines de bouteilles, bouchées à la cire, couvertes de poussièreet detoiles d'araignées, attendent ici depuis un siècle. Un vrai trésor pour collectionneur... 13. Cave à charbon : Une petite cave. (...)
Le Beau Bob et Max la Came sont deux petits artisans de la cambriole, qui travaillent en général pour les antiquaires véreux et les collectionneurs dénués de scrupules. Ils ignorent tout de la Familleet del'histoire dans laquelle ils viennent de se fourrer. Un de leurs employeurs occasionnels est Monsieur Jean, une des goules de Camille Pons. (...)
La chaîne cadenassée qui ferme l'entrée a été coupée à la cisaille, et la porte est donc ouverte. Sur plus d'un hectare, des carcasses de voitures entassées forment un labyrinthe de ferrailleet detôles froissées. Au milieu du cimetière se dresse une immense grue rouillée, munie d'un grand électro-aimant, juste à côté d'une concasseuse industrielle. (...)
(Si les PJ récupèrent ces armes, ils trouveront les chargeurs à moitié pleins). L'immeuble de la SOGEPA est un building d'acieret deverre de trente étages, accueillant les bureaux d'une vingtaine de sociétés. Les portes du hall d'entrée semblent avoir été soufflées vers l'intérieur par une explosion ; les ascenseurs et l'électricité ne fonctionnent plus. (...)
S'il obtient des PJ la promesse qu'ils feront tout pour plaider en sa faveur, il acceptera de leur remettre les papiers (qui n'ont en soi rien de bien intéressants, sinon qu'ils constituent la preuve que le Révérend avait organisé leur vol)et deleur raconter la machination du Révérend. Les PJ pourront aussi écouter le message du répondeur : "Transmettez à Monsieur Pons le message suivant : M. (...)
Une possibilité de fuite est de descendre dans les garages souterrains, de trouver les couloirs de maintenance techniqueet deles emprunter pour se glisser dans un building voisin. Une fois sortis de ce guêpier, les PJ devraient contacter Stanko pour lui raconter l'affaire. (...)
Le fantôme est celui d'une très vieille femme aux immenses cheveux blancs, aux membres squelettiques couverts de haillons déchiquetés, au visage couturé de rideset decicatrices et aux yeux luisants d'une flamme glacée. Si Cosimo est dérangé à ce moment là, il perd la maîtrise du fantôme, qui utilise la télékinésie pour bombarder les vampires avec bibelots et meubles, puis allume plusieurs foyers d'incendie spontanés autour d'Irène Donna avant de disparaître. (...)
Après un éclair de colère, le Régent Tremere reprendra pleine possession de ses moyens. C'est un politique rompu à toutes les ficelles de la négociation - subtil dosage d'amabilitéet demenace, de flatterie et d'exigences, de franchise et d'hypocrisie. Il essaira d'évaluer ce que les PJ savent déjà, et ne lâchera que les informations qu'il suppose déjà connues des PJ, essayant de son côté de leur extorquer habilement ce qu'ils savent. (...)
Le Révérend est un homme de taille moyenne, mince, la démarche empreinte d'une élégance naturelle. Il semble avoir la quarantaine, a le visage délicat et mobile. Il porte une tonsure très discrète,et delongs cheveux d'un brun soyeux, légèrement frisés, qui lui retombent sur les épaules - la mode chez les ecclésiastiques mondains du XVII° siècle. (...)
Il y enseigna aux fils des plus grandes familles du Royaume, ce qui l'introduisit dans les meilleurs salons de Pariset deVersailles. Ses amitiés au sein de l'aristocratie lui valurent d'être nommé "Visiteur" au sein de la Société de Jésus. (...)
Le jeune Camille vécut une enfance marquée par la précarité, et vit sa mère mourir de la tuberculose en 1901. Il résolut alors de restaurer coûte que coûte la fortune familiale, travailla un peu de droiteet degauche pendant quelques années, puis embarqua pour l'Afrique Equatoriale Française où il se lança dans l'exploitation du caoutchouc, dans des conditions très dures - aussi bien pour lui, colon impérialiste blanc, que pour les centaines d'employés noirs qu'il finit par contrôler, faisant régner parmi eux la justice sommaire d'un exploiteur brutal. (...)
Ses lèvres charnues sont déformées par des crocs jaunes, ses yeux cernés de noir au fond de leurs orbites semblent couverts par une taie blanchâtre, et la furonculose a transformé la partie droite de son visage en un cauchemar de cloques, de verrueset decratères mal cicatrisés. Il porteune vieille salopette de bleu de travail trop large, un marcel troué qui dévoile sa poitrine squelettique et une vieille veste elimée et tachée. (...)
Tyrannisé par un père alcoolique, il vécut une enfance martyre. En 1914, il venait de quitter l'enfer du galetas familialet detrouver un emploi de cheminot où il se sentait bien lorsque la guerre éclata. Il fut incorporé, monta au front, connut des moments particulièrement durs aux Eparges. (...)
Toutes deux sont de vraies bombes sexuelles : lèvres pulpeuses et rouge-sang, des seins comme des obus et des jambes interminables. Elles sont vêtues de bodys très échancrés, de mini-jupeset debombers de cuir, de bas résilles trouéset detalons aiguilles ; elles portent des colliers et des bracelets de cuir clouté. Elles sont maquillées avec un mauvais goût ostentatoire. (...)
Ses yeux sont dissimulés derrière des lunettes rondes aux verres violets. Des anneaux d'or et d'argent pendent à ses oreilles, un diamant orne sa narine droiteet demultiples bagues chargent ses doigts. Plusieurs colliers mêlant les bijoux d'or brut et les gris-gris d'oset decuir sont suspendus à son cou. Il porte un T-shirt , un vieux jean délavé, des bottes et un cuir de motard. (...)